Little Bouddha & Docteur Jane
Suivant les remarques d’un de vos lecteurs qui se plaignait récemment des trop nombreuses pages du journal consacrées aux trekkings au Népal, je ne vous parlerai ni de montagnes, ni de randonnée, mais je voudrais évoquer deux beaux contes de Noël qui marquèrent cette fin d’année sur les contreforts himalayens.
Le premier se passe dans un village perdu de la jungle népalaise : un adolescent de 15 ans est assis en méditation au pied d’un grand Pipal, l’arbre de la Boddhi. Sans boire ni manger, il n’a pas quitté son siège de jour comme de nuit depuis le mois de Mai ! L’adolescent est parfaitement immobile, les paupières closes, et si ce n’était pour les battements artériels de son cou, on pourrait croire qu’il s’agit d’une statue de cire. Issu d’une famille de paysans pauvres et peu pratiquants, le garçon a toujours refusé de manger de la viande et ne s’est jamais mêlé aux jeux de ses camarades d’école : il préféra étudier le Bouddhisme à Lumbini d’abord, le lieu de naissance du Bouddha, puis à Deradhun dans l’Himalaya indien avant de s’installer sous son arbre en déclarant à sa mère qu’il comptait y rester 6 ans, jusqu’à avoir atteint l’état de Bouddha..
Aujourd’hui des milliers de curieux et de dévots affluent de toutes les régions himalayennes, par bus entiers, pour venir rendre hommage à l’enfant méditant que d’aucun considèrent déjà comme la réincarnation du Bouddha, pas moins.
Pendant ce temps à Kathmandu, la très frêle Madame Jane Goodall, ‘Docteur Jane’ comme elle préfère qu’on l’appelle, messagère pour la paix des Nations-Unies, est venu partager avec un parterre de jeunes népalais son expérience de 45 années passées à observer les Chimpanzés. C’est elle qui la première a montré que les Chimpanzés étaient capables d’utiliser des outils – des brindilles pour ‘pêcher’ les termites au fond des termitières - ce qui était jusque là considéré comme une spécificité de l’homme. Mais surtout elle a démontré que ces grands singes, qui partagent 99 % de l’ADN avec l’homme, étaient animés de sentiments et que même s’ils pouvaient, comme les humains, se livrer à des guerres sans merci, ils étaient aussi capable d’amour altruiste et de compassion. Outre sa fondation, the Jane Goodall Institute, elle anime aujourd’hui un programme global tournés vers les jeunes ‘car’, nous dit Docteur Jane, ‘lorsque les jeunes sont informés et responsabilisés, lorsque qu’ils réalisent que ce qu’ils font peut vraiement faire une différence, peut effectivement changer le monde, ils le changent déjà, et celà me donne espoir pour le futur’.
N’est-ce pas aussi le message silencieux que transmet le jeune lama sous son arbre au cœur de la jungle népalaise ?
Jérome Edou
Le premier se passe dans un village perdu de la jungle népalaise : un adolescent de 15 ans est assis en méditation au pied d’un grand Pipal, l’arbre de la Boddhi. Sans boire ni manger, il n’a pas quitté son siège de jour comme de nuit depuis le mois de Mai ! L’adolescent est parfaitement immobile, les paupières closes, et si ce n’était pour les battements artériels de son cou, on pourrait croire qu’il s’agit d’une statue de cire. Issu d’une famille de paysans pauvres et peu pratiquants, le garçon a toujours refusé de manger de la viande et ne s’est jamais mêlé aux jeux de ses camarades d’école : il préféra étudier le Bouddhisme à Lumbini d’abord, le lieu de naissance du Bouddha, puis à Deradhun dans l’Himalaya indien avant de s’installer sous son arbre en déclarant à sa mère qu’il comptait y rester 6 ans, jusqu’à avoir atteint l’état de Bouddha..
Aujourd’hui des milliers de curieux et de dévots affluent de toutes les régions himalayennes, par bus entiers, pour venir rendre hommage à l’enfant méditant que d’aucun considèrent déjà comme la réincarnation du Bouddha, pas moins.
Pendant ce temps à Kathmandu, la très frêle Madame Jane Goodall, ‘Docteur Jane’ comme elle préfère qu’on l’appelle, messagère pour la paix des Nations-Unies, est venu partager avec un parterre de jeunes népalais son expérience de 45 années passées à observer les Chimpanzés. C’est elle qui la première a montré que les Chimpanzés étaient capables d’utiliser des outils – des brindilles pour ‘pêcher’ les termites au fond des termitières - ce qui était jusque là considéré comme une spécificité de l’homme. Mais surtout elle a démontré que ces grands singes, qui partagent 99 % de l’ADN avec l’homme, étaient animés de sentiments et que même s’ils pouvaient, comme les humains, se livrer à des guerres sans merci, ils étaient aussi capable d’amour altruiste et de compassion. Outre sa fondation, the Jane Goodall Institute, elle anime aujourd’hui un programme global tournés vers les jeunes ‘car’, nous dit Docteur Jane, ‘lorsque les jeunes sont informés et responsabilisés, lorsque qu’ils réalisent que ce qu’ils font peut vraiement faire une différence, peut effectivement changer le monde, ils le changent déjà, et celà me donne espoir pour le futur’.
N’est-ce pas aussi le message silencieux que transmet le jeune lama sous son arbre au cœur de la jungle népalaise ?
Jérome Edou